Faux, la commercialisation du thé Achoura n’est pas interdite au Mali

Au Mali, l’Institut national de santé publique (INSP) a retiré du marché, le 19 février 2021, un lot de la marque de thé Achoura qui contiendrait des résidus de pesticide. Ce, après une analyse d’un échantillon de ce thé vert de Chine, correspondant au lot JX403120046, pour préserver la santé des consommateurs. Cette information a fini par franchir les frontières maliennes.

Elle a été reprise par certains internautes guinéens qui, probablement dans le souci d’alerter les consommateurs se trouvant de l’autre côté de la frontière, ont tenu à mettre en garde sur la consommation du thé de cette marque. Sauf que ce n’est pas exactement ce que les autorités maliennes ont dit qui est relayé en Guinée, où les autorités sanitaires n’ont jamais évoqué cette affaire. A GuineeCheck.org, on s’est intéressés à ce sujet pour tenter de démêler le vrai du faux…

Le thé vert est une substance qui est consommée quotidiennement dans plusieurs pays, singulièrement en Afrique de l’Ouest. Et en Guinée, la marque Achoura est l’une des plus populaires dans le pays. C’est pourquoi nous avons trouvé utile de traiter le sujet relatif au retrait du lot incriminé – ce n’est pas une interdiction de la commercialisation de la marque Achoura –  afin d’éclairer la lanterne des uns et des autres sur cette affaire.

Contacté par la rédaction de GuineeCheck.org, Yagouba Dramé, journaliste malien, a expliqué que l’information autour de ce retrait a été manipulée, sa légende sortie de son contexte. « La lettre circulaire émane des autorités administratives. Mais la légende qui accompagne la publication sur le thé est sortie de son contexte. On n’a pas interdit le thé en tant que tel, mais on a interdit à ce qu’on consomme un lot parmi ce thé. Donc, sur  la lettre circulaire, on peut voir le lot incriminer dans cette affaire », explique-t-il.

Et de préciser : « L’Institut national de santé publique (INSP) a fait des recherches sur le thé en question, notamment sur 5 paquets. Sur les 4 paquets, il n’y avait pas de résidus de pesticide. Mais sur l’autre paquet, il y avait une quantité assez élevée de résidus de pesticide pour ne pas être consommée. Ce n’est pas l’ensemble du thé qu’on  a interdit, mais seulement le lot incriminé ».

Comme on vient de le voir, les publications faites sur les réseaux sociaux guinéens ont été sorties de leur contexte, car ce n’est pas la commercialisation de la marque qui est interdite dans son ensemble, mais plutôt le lot incriminé qui correspond au numéro JX403120046. Toutefois, rappelle Studio Tamani, ce n’est pas la première fois que la qualité du thé Achoura est remise en cause.